Secteur de la restauration touché de plein fouet par la crise sanitaire, les établissements ont tous dû fermer leurs portes et stopper leur activité pendant des semaines. Certains ont mis en place la vente à emporter durant le confinement et ont même pérennisé depuis cette activité de vente à emporter : c’est le cas du restaurant La Romazière. Marine Durbecq, co-gérante du restaurant, témoigne.
Réinventer et diversifier son activité
Challans Gois : Comment s’est déroulée la reprise d’activité au 2 juin ? Qu’avez-vous changé par rapport à « l’avant COVID » ?
Marine Durbecq : Le restaurant est resté ouvert tout l’été. La reprise en juin a été bonne.
Après 3 semaines de réflexion, nous avons fait des travaux entre peinture et bricolage à l’intérieur pour mettre en place la vente à emporter (salades, brunch et tapas). Depuis septembre, nous maintenons la vente à emporter et avons rouvert le restaurant malgré le nombre de couverts limité à 30, causé par le nouvel aménagement de la salle. La salle à l’étage dédié à l’accueil de groupe est, quant à elle, restée fermée.
CG: L’idée du food-truck, c’était un projet déjà dans les cartons ?
MD : Le restaurant accueillait déjà les soirées d’entreprises depuis quelques années et cela n’est plus possible actuellement.
De là est sorti le projet food-truck en juin et a été aménagé pendant l’été. Avec ce food-truck « The Yellow Pot« , l’idée est de se déplacer ainsi dans les entreprises ou chez les particuliers pour des prestations de traiteur. Trois prestations privées ont été réalisées depuis la rentrée. L’objectif est de viser les événements des entreprises notamment en fin d’année, et à terme d’amener le food-truck sur des événements grand public (foire, festival…).
CG : Pourquoi avez-vous maintenu votre activité de vente à emporter ? Est-ce quelque chose que vous allez pérenniser ?
MD : L’activité à emporter (salade le midi et tapas le soir) permet de compenser en partie la perte de couvert dans la salle. Elle sera pérennisée suite à la demande de la clientèle qui reste encore prudente et qui a envie d’être bien chez soi. La vente à emporter répond clairement à la tendance : « bien manger, se faire plaisir, être chez soi ».
CG : Quels sont vos projets et perspectives ?
MD : Nous ressentons un vrai soutien de la clientèle et nous avons plaisir à les retrouver. Nous restons optimistes, car l’activité a bien repris et l’équipe est motivée.
Le restaurant a recruté une personne supplémentaire afin que je puisse me consacrer au développement du projet food truck. Deux apprentis ont également intégré l’équipe à la rentrée. Finalement ce projet né du confinement aura permis la création d’emplois et permet de répondre à la demande.